Médina ne signifie en fait rien d'autre que vieille ville. Et celles-ci abritent toujours, outre des immeubles d'habitation, des marchés, des boutiques, des petits commerces et beaucoup d'animation.
Il y a aussi une médina à Nabeul, que nous atteignons après 30 minutes de marche le long de la rue principale, poussiéreuse et très bruyante.
Nabeul même est le centre de la poterie, nous rencontrons partout de magnifiques poteries. Seul problème : nous ne pouvons rien emporter, notre poids maximal, ou celui de Felix, est déjà limite.
A peine avons-nous franchi la porte de la médina - et nous sommes une fois de plus les seuls étrangers - que l'on nous "tombe dessus" : "Madame, beau sac !", "Madame, belles chaussures !", avec un regard très critique. (avec un regard très méprisant pour mes chaussures poussiéreuses aux pieds nus) et bien sûr aussi "Madame, bonnes herbes !
Madame semble avoir ici le pouvoir de faire du shopping, Monsieur est complètement ignoré. Seule Madame est complètement dépassée, elle veut "juste jeter un coup d'œil" et Monsieur s'occupe avec brio des "merci" et des "non merci !" et m'entraîne plus loin.
A un moment donné, nous tombons tout de même dans le piège : un jeune homme nous aborde, visiblement heureux de nous avoir reconnus. Si nous ne le reconnaissions pas ? Il serait le cuisinier de l'hôtel. (Hôtel ? nous sommes en fait au camping, mais bon).
Nous succombons à son flot de paroles et de charme et nous laissons entraîner. D'abord chez son frère dans un magasin d'or "Non, merci, nous ne voulons vraiment pas acheter de bijoux" et un peu plus tard chez sa sœur qui noue des tapis, les plus beaux du coin bien sûr, dans le magasin d'à côté.
Nous y apprenons beaucoup sur le nouage, c'est un travail d'une assiduité incroyable et je peux faire un nœud. Cela prend un certain temps, et alors que nous apprenons qu'il faut environ deux mois à Madame pour faire un mètre carré, le maître de maison se met à rire et dit qu'à ce rythme, je devrais probablement rester un an pour terminer la chose.
En silence, je me promets de ne plus me plaindre de mes manches de pull inachevées dans mon projet de tricot actuel.
Là encore, Gerd, avec son calme et sa détermination stoïques (qui me mettent parfois hors de moi), parvient à nous faire quitter le magasin de tapis sans acheter de tapis pour la médina. Et tout cela sans être désagréable et sans porter atteinte à l'hospitalité.
Un peu plus tard, nous plongeons dans la "vieille" médina, où nous buvons du café maure et du jus d'orange fraîchement pressé. Le propriétaire du café nous montre fièrement que c'est la troisième génération qui sert du café ici, il nous montre des photos jaunies de son grand-père et de son père. Ici aussi, nous sommes les seuls clients étrangers, les messieurs et les dames qui passent du temps ici semblent s'être fondus dans l'intérieur. On y bavarde, on fume (ici, on fume dans tous les restaurants et cafés !) et on boit beaucoup de thé frais à la menthe ou de "café arabe".
À un certain moment de l'après-midi, nous arrivons fatigués chez notre Félix, et je suis attiré par l'aile sud : les impressions, la poussière, le bruit et le "tout autre monde" font payer leur tribut : il s'ensuit une pause de plusieurs heures pour la sieste.
Merci de m'avoir accompagné
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