Grand voyage 🏍 Jour 355
Il suffit d'un instant d'inattention pour que nous nous écartions du chemin. Les gorges de Darial sont déjà magnifiques en soi. Mais comme nous le savons de la Suisse, les petites vallées secondaires sont pleines de trésors. C'est ainsi que nous trouvons les magnifiques chutes d'eau de Gveleti.
Le chemin pour y arriver ne plairait probablement pas à un inspecteur du TÜV. On a plutôt l'impression que c'est "pas de chemin". Nous nous frayons un chemin à travers les broussailles, grimpons sur des pierres branlantes (étaient-elles destinées à symboliser un escalier ?) et glissons sur des ardoises pointues vers notre destination.
Au-dessus de nous, des petits oiseaux font des rondes. Pendant que Gerd prend des photos, je consulte le guide de la nature. Ces petits oiseaux se révèlent être des aigles, heureusement que mes jumelles dorment dans Malou, bien emballées. Mais même ainsi, nous pouvons les observer, leur élégance est unique.
Et tout à coup, nous ressentons à nouveau cette attirance pour la liberté. Pouvoir se lever et s'envoler. Être une sorte d'aigle, déployer ses ailes et partir. Pouvoir s'abandonner à la région, au temps, aux différentes cultures. Nous regarder et savoir : nous sommes sur la bonne voie. Ok, nous n'apportons ni élégance ni légèreté, mais un bourdon ne pourrait pas voler non plus s'il prenait le "savoir" aussi sérieusement.
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