Grand voyage 🏍 jour 357/2
Vallée de Truso : la rivière fait un coude, nous avec, et déjà la prochaine beauté : le lac d'eau pétillante. On dit qu'elle a des vertus curatives. Malheureusement, non seulement ce lac minéral gazeux ne répond pas à nos besoins en termes de température (il n'est donc pas chauffé !), mais des minibus remplis de gens y sont amenés, juste pour des selfies rapides.
Nous attendons, admirons les bulles dans le lac. Au-dessus de nous, sur le versant abrupt de la montagne, des vaches paissent. Ce qu'elles font là haut est un mystère pour nous, ici en bas il y aurait vraiment assez de verdure fraîche.
Un jour ou l'autre, nous réussirons à prendre une photo sans personne en mini jupe sur papier glacé de magazine en selfie dessus.
Nous continuons à marcher, la vallée s'ouvre, nous laissons notre regard vagabonder. Au bout, nous reconnaissons le village en ruine de Ketrisi. Nous sommes accompagnés en partie par des ânes et des ânes-enfants (eh bien, ils sont d'abord mignons !).
Juste avant le village, nous faisons enfin une pause. Le pique-nique est de rigueur. Nous grignotons les délices que nous avons pris au buffet du petit-déjeuner, nous mangeons tout, nous avons encore faim et nous essayons de paralyser la faim (la plupart du temps, ce n'est que de l'appétit) avec beaucoup d'eau et nous continuons à flâner.
Dans ce petit village, il y a en effet encore quelques personnes qui vivent, il n'y en a certainement pas beaucoup. Peut-être trois ou quatre ? Et beaucoup de vaches, de chevaux, d'ânes et de poules.
Nous pourrions continuer jusqu'à la forteresse de Zakagori, mais nous tournons parce que
nous sentons déjà un peu nos jambes, tout en sachant que c'est encore un coin. De plus, après la forteresse de Zakagori, ce serait de toute façon la fin pour nous, c'est la frontière avec l'Ossétie du Sud, que nous ne devrions de toute façon pas franchir officiellement.
Nous revenons donc à pied sur le côté opposé de la rivière, nous sommes rattrapés par les deux randonneurs pour la énième fois (comment font-ils ça ?).
Il nous reste une heure et il se met à pleuvoir. Nous utilisons enfin nos vestes de pluie, d'habitude nous les portons toujours inutilisées dans les montagnes ! Nous arrivons sous la pluie au lieu de rendez-vous, nous tombons sur la banquette arrière d'un vieux taxi et ce n'est qu'en descendant que nous sentons que nos jambes seraient bien restées assises un peu plus longtemps.
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